Jeudi 8 septembre, Dominique Garcia, président de l'Inrap, et Daniel Guérin, directeur général délégué de l'Inrap, ont inauguré le nouveau centre de recherches archéologiques de l’Institut en Guyane, en présence de Mathieu Gatineau, secrétaire général des services de l’État en Guyane, de  Jean-Philippe Chambrier, adjoint au maire de Matoury et de Philippe Bouba, vice-président de la collectivité territoriale de la Guyane. Plus moderne, mieux adapté à ses activités, ce centre contribuera à renforcer la présence de l’Inrap en Guyane.

Dernière modification
29 septembre 2022

Ces nouveaux locaux, plus adaptés aux missions de l'Inrap, garantissent également de meilleures conditions de travail. L’implantation du Centre de recherches archéologiques de l'Inrap dans la commune de Matoury va contribuer au développement de la zone d'activité de la chaumière. En accueillant 15 agents, il constituera un pôle d'emplois significatif dans la commune. Son rôle scientifique, culturel et patrimonial, en fait un service public de premier plan au service du territoire et de ses habitants

 

Quelques fouilles archéologiques emblématiques conduites en Guyane

Pour mémoire, un diagnostic archéologique réalisé en 2004 sur le plateau des Mines, le long du fleuve Maroni, frontière entre la France et le Surinam, avait permis de découvrir le site le plus ancien connu à ce jour sur le plateau des Guyanes (sous la responsabilité de Mickael Mestre). En 2005, les fouilles du site EVA 2, dans le cadre de la construction d’un pas de lancement pour la fusée russe Soyouz sur le terrain du Centre Spatial Guyanais (CSG), ont permis de mettre au jour des occupations précolombiennes et amérindiennes (sous la responsabilité de Martijn Van Den Bel). En 2008, le site de Pointe-Morne, à Saint-Georges de l’Oyapock, à l’emplacement du futur pont international reliant la Guyane française au Brésil, a livré les vestiges, exceptionnellement bien conservés, de deux occupations amérindiennes distinctes (sous la responsabilité de Mickaël Mestre et Matthieu Hildebrand). Enfin, à Saint-Laurent du Maroni, des fouilles extensives (6500 m2) ont éclairé un pan méconnu de l’Histoire : l’industrie pénitentiaire (sous la responsabilité de Didier Rigal).

illustration Guyane

Fouille d'une occupation du XIVe au XVIIIe s. à Sainte-Agathe (Guyane).

© Inrap

Partenariats culturels

De nombreuses découvertes archéologiques ont été faites dans le cadre des projets d’aménagements menés sur l’emprise du Centre spatial guyanais (CSG) qui s’étend sur 700 km2 avec 50 km de bande côtière. Les opérations d’archéologie préventive les plus récentes ont été réalisées par l'Inrap à 10 ans d’écart, dans les années 2004-2005 autour du projet de construction du pas de tir de la fusée Soyouz, dans les années 2014-2016, autour du projet de construction du pas de tir d’Ariane 6. En collaboration avec l'Inrap et la Direction des affaires culturelles de Guyane, le Centre national d’études spatiales (CNES) a organisé en 2019 au Centre spatial guyanais une exposition permanente consacrée aux vestiges précolombiens et amérindiens découverts à Kourou. Un projet d'itinérance possible et souhaitée de l’exposition est à l'étude pour l’ouvrir à un public plus large et permettre son appropriation par les habitants du territoire.

Visite du Grand conseil coutumier de Guyane au CSG (août 2019)
Visite du Grand conseil coutumier de Guyane au CSG (août 2019)
© CNES