À l’occasion de la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage en France, et en partenariat avec l'Inrap, le Musée de l’Homme propose une programmation exceptionnelle les vendredi 10, samedi 11 et dimanche 12 mai autour de l'exposition « Tromelin, l’île des esclaves oubliés ». Le public est invité à découvrir en avant-première l'Archéocapsule de l’Inrap « Archéologie de l’esclavage colonial ».

Dernière modification
07 juin 2019

Après Nantes, Lorient, Bordeaux, Bayonne, Tatihou et Saint-Leu (Réunion), l’exposition « Tromelin, l’île des esclaves oubliés », coproduite par le Musée d’histoire de Nantes et l’Inrap termine son itinérance au Musée de l’Homme. L’histoire des 80 esclaves naufragés et oubliés sur l’île de Tromelin, d’après les informations recueillies lors des fouilles opérées par l’Inrap et le GRAN, enrichies par les contributions du Museum national d’histoire naturelle, a déjà attiré au Musée de l’homme plus de 50 000 visiteurs. Le week-end spécial que le Musée de l’homme, en partenariat avec l’Inrap, consacre à la commémoration de l’abolition de l’esclavage en France offre une occasion unique de voir l’exposition avant sa clôture et d'explorer une large programmation dédiée à l’histoire de l’esclavage.

 

Une Archéocapsule « Archéologie de l'Esclavage colonial »

Pendant ces trois jours, l’Inrap présente en avant-première une de ses Archéocapsules (expositions thématiques, légères et itinérantes) sur le thème de l'« Archéologie de l'esclavage colonial ». Celle-ci montre au travers de courts textes, d'illustrations et de photographies comment les apports récents de l’archéologie ont renouvelé l’histoire de l’esclavage et comment l’approche de cette dernière par des vestiges matériels (traite, vie quotidienne, rites funéraires...) enrichit et complexifie notre perception des esclaves. Les contenus de cette archéocapsule ont été développés avec Thomas Romon, archéologue à l'Inrap et commissaire d’exposition de « Tromelin, l’île des esclaves oubliés », ainsi qu'avec d'autres personnalités de référence, dont l'historienne Françoise Vergès, du Comité National pour la Mémoire et l'Histoire de l'Esclavage.

Les Routes de l’esclavage

Les samedi 11 et dimanche 12 mai (à 11h et 14h30), les visiteurs peuvent assister à la projection des quatre épisodes de la série documentaire événement Les Routes de l’esclavage coproduite par la Compagnie des phares et balises, Arte France et l’Inrap. Au travers d'interventions de près de 40 historien(ne)s du monde entier, ce documentaire permet de retracer une histoire globale d’un système qui a façonné l’identité planétaire et favorisé l’émergence du capitalisme. Un échange est prévu avec la réalisatrice Fanny Glissant (lors de la dernière projection).

Une table ronde

Le samedi 11 mai (16h), André Delpuech (directeur du Musée de l’Homme), Sylvie Jérémie (Inrap), David Laporal (Musée d’Archéologie nationale) et Paul Verdu (Museum) animent une table ronde sur les « nouvelles mémoires pour l’esclavage » et sur les apports récents de l’archéologie et de la génétique à l’histoire de l’esclavage.