Le Néolithique apparaît presque simultanément dans les diverses régions du monde où l’homme commence à pratiquer l’agriculture et l’élevage. Ces nouveaux modes de subsistance sont généralement précédés par la fabrication de récipients en céramique et la construction de villages.

Mis à jour le
02 décembre 2016

Le Néolithique n’apparaît pas qu’au Proche-Orient, mais également dans d’autres régions du monde où presque au même moment, entre 10000 et 5000 avant notre ère, on commence à pratiquer l’agriculture et l’élevage : en Afrique, en Asie, en Amérique, en Chine et en Afrique…
La fabrication de récipients en céramique et la construction de villages précèdent souvent l’adoption de ces nouveaux modes de subsistance. Plantes et animaux domestiqués sont issus des espèces présentes à l’état sauvage dans chacune des régions concernées.

Dans les régions andines d’Amérique du Sud, à partir de 8600 avant notre ère, on cultive du piment, des haricots, du maïs et des courges. Les animaux d’élevage y sont le lama, le canard et le cochon d’Inde qui, à cette époque, sont probablement consommés. Vers 2000 avant notre ère, apparaît la culture de la pomme de terre, qui gagne l’Europe 3500 ans plus tard, avec la découverte des Amériques par les Espagnols.

En Chine, vers 5000 avant notre ère, se développent les premiers villages, et avec eux la culture du riz et du millet, ainsi que l’élevage des porcs et des chiens. Mais la chasse et la cueillette sont encore omniprésentes, et l’essentiel de la farine est obtenu à partir du broyage des glands ramassés aux pieds des chênes. Au Japon, la fabrication de pots en céramique précède la domestication des plantes.

Les hommes du Néolithique africain évoluent dans une région jadis verdoyante du Sahara, vers 7000 avant notre ère. Il s’agit d’abord d’éleveurs de bœufs, qui continuent à pratiquer la collecte de plantes sauvages comme le sorgho – cultivé plus tard avec le millet – et la chasse à la gazelle.

À l’instar du Proche-Orient, ces diverses régions du monde sont autant de sources indépendantes du Néolithique. À partir de ces foyers, des groupes humains vont se déplacer pour fonder de nouveaux villages, trouver de nouvelles terres à cultiver, ou de nouvelles zones de pacage pour leurs bêtes. Les pratiques et la culture néolithiques se diffusent ainsi par cercles concentriques, d’abord aux régions voisines, puis de plus en plus loin.