Apparue assez tôt dans le Nouveau Monde, l’archéologie contemporaine apparaît plus progressivement en Europe.

Mis à jour le
02 décembre 2016

Aux États-Unis et au Canada, l’archéologie des sites récents, voire très récents, a été pionnière. En Europe, l’archéologie dite « industrielle », celle qui étudie plus particulièrement l’industrialisation du XIXsiècle, a connu la même mutation qu’en France. Cette archéologie s’est muée en une histoire des techniques alors même que les bâtiments industriels ont été conservés et inscrits dans le champ du patrimoine. Le démantèlement des complexes industriels européens, qui caractérise la fin du XXe siècle, a contribué à provoquer ce réflexe conservatoire.

Les XIXe et XXsiècles sont propices à une grande diversité de pratiques archéologiques : celle des conflits mondiaux – citons, pour la seconde Guerre Mondiale, les fouilles du bunker d’Hitler, à Berlin ou des vestiges propres à l’extermination, en Allemagne, Autriche, Pologne, Ukraine… – celle du mur de Berlin, de l’usine de Tchernobyl ou des installations de la guerre froide (comme les fouilles menées sur les zones de lancement des fusées soviétiques, à Cuba).

Une archéologie des explorations serait à tenter, des pôles comme des déserts ; et que dire encore des six gisements lunaires où demeurent les vestiges de la plus extraordinaire exploration !

Pour terminer cette approche prospective, il convient enfin d’évoquer ces « capsules temporelles » soigneusement enterrées dans des conditions optimales de conservation et contenant un choix d’ouvrages, d’objets, d’enregistrements… (la plus ancienne se trouve aux États-Unis et date de 1939) destinés aux archéologues du futur.