Des enseignements généraux ou spécialisés au sein d’universités ou de grandes écoles offrent différents parcours menant aux métiers de l’archéologie.

Mis à jour le
21 juin 2019

L’archéologie nécessite un apprentissage universitaire plus ou moins long, associant formation théorique et pratique sur le terrain. L’étudiant choisit une spécialisation dans le cadre d’un enseignement général : par grandes périodes, civilisations ou cultures ; ou par disciplines, notamment dans le domaine des sciences de la vie et de la terre, donnant lieu à des mémoires de master ou de doctorat. Il peut aussi opter pour une formation spécialisée avec une orientation plus méthodologique. À terme, il pourra ainsi postuler comme archéologue dans différentes structures publiques ou privées.

Enseignement

Selon les universités, divers parcours sont possibles, et suivre un double cursus est particulièrement recommandé :

  • Sciences humaines : Histoire de l’art, Histoire, Ethnologie ou Anthropologie avec mention « archéologie »
  • Sciences : biologie, géologie, sciences de l’environnement, voire physique et chimie pour l’archéométrie et la conservation-restauration des mobiliers

Les diplômes nationaux correspondent aux grades de formation européens :

  • La licence générale (bac +3) ouvre sur la poursuite d’un master
  • La licence professionnelle (bac +3) ou le master professionnel (bac + 5), qui préparent les étudiants à une activité opérationnelle, portent sur les pratiques de terrain et les aspects techniques (archéométrie, techniques de fouilles, traitement du matériel…). Ces formations comportent des stages sur le terrain qui, selon les universités, ont lieu sur les chantiers-écoles universitaires (en France ou à l’étranger), à l’Inrap, dans les services archéologiques des collectivités territoriales, ou bien encore dans les sociétés privées d’archéologie
  • Le master de recherche (bac +5) permet d’affirmer sa spécialité en vue de préparer une thèse de doctorat
  • Le doctorat (bac +8) est l’aboutissement d'un travail de recherche et se conclut par la soutenance d’une thèse

Ceux qui visent plus spécifiquement une carrière de « chercheur » prolongeront ce parcours universitaire par un post-doctorat, dans le cadre d’un laboratoire, en France ou à l’étranger (possibilité d’obtenir une bourse sur montage de dossier scientifique). Ils peuvent participer à des opérations programmées à l’étranger dépendant du ministère des Affaires Étrangères.

De grands établissements dispensent aussi un enseignement d’archéologie :

  • L’École pratique des hautes études (EPHE) 
  • L’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) 
  • L’École du Louvre, qui propose un enseignement spécifique en histoire de l'art et des civilisations sur 3 ans, et prépare ensuite au concours de conservateur du Patrimoine.

Débouchés et carrières

Du niveau baccalauréat au doctorat, différents métiers sont accessibles dans le domaine de l’archéologie, et plus largement celui du patrimoine. Ces métiers sont le plus souvent accessibles sur concours ou commission de recrutement : conservateur du patrimoine, conservateur territorial, attaché territorial de conservation du patrimoine, technicien de recherche, assistant ingénieur, ingénieur d’étude, ingénieur de recherche, chercheur, technicien d’opération, responsable d’opération, spécialiste, etc.

Les débouchés dépendent du niveau d’études atteint :

  • La licence permet de présenter divers concours de la fonction publique (conservateur du patrimoine, assistant de conservation, ingénieur d’étude) 
  • Le master professionnel et certaines licences professionnelles ouvrent au recrutement d’archéologues de terrain (technicien de fouille, responsable de secteur, chargé d'études) par l'Inrap, les collectivités territoriales ou les opérateurs privés agréés en archéologie préventive
  • Le doctorat permet de candidater à un poste de chercheur ou d’ingénieur de recherche au CNRS, d’enseignant-chercheur dans une université, ou d’accéder à un poste à responsabilité à l'Inrap ou dans une autre structure publique ou privée d’archéologie (responsable d’opération, spécialiste, chargé de mission)

Les postes de chercheurs et d’enseignants-chercheurs s’adressent à des étudiants ayant suivi un long cursus d’études supérieures (bac +8, +10) mais qui possèdent aussi une bonne expérience en matière de terrain, de publication, voire d’enseignement.

  • Les annonces de concours et les offres d’emplois sous contrat, à durée déterminée ou indéterminée, sont consultables sur les sites des structures suivantes :
  • Les établissements publics de recherche et d’enseignement supérieur (ex : CNRS, Universités, Muséum national d’Histoire naturelle) ;
  • Le Ministère de la Culture et de la Communication ;
  • l’Inrap
  • les villes et les départements ayant un service archéologique
  • les opérateurs privés agréés pour l’archéologie préventive.

Pour plus d’informations

Les « fiches pratiques » proposées par le ministère de la Culture et de la Communication, au format PDF, sont régulièrement mises à jour et fournissent toutes les informations nécessaires.
Vous y trouverez notamment une présentation des métiers, la liste des établissements d’enseignement supérieurs délivrant un enseignement en archéologie, ainsi que la liste à jour des masters professionnels.

« Archéologue sous l'eau »

Comme l’archéologie terrestre, l’archéologie subaquatique concerne toutes les périodes. Le principal champ de recherches porte sur l’archéologie navale : aménagements portuaires, aménagements de berges, franchissements, architectures navales, sites d’habitat, etc.

Outre une formation d’archéologue (a minima un niveau Master 2), une connaissance des méthodes et des techniques spécifiques au domaine subaquatique est requise : prospection et détection sous-marines, techniques d'analyse et d'enregistrement géophysique, etc.

Archéologue sous l'eau

Enfin, plonger en lac, en rivière ou en mer, nécessite l’obtention d’un certificat d’aptitude à la plongée professionnelle, après avoir acquis le niveau III de la Fédération française d’études et de sports sous-marins.