Fouille archéologique rue Castelneau à Saint-Pierre en Martinique

Ce quartier connaît, dès le début de l'établissement du bourg au XVII^e siècle, un essor considérable lié à l'implantation du Fort Saint-Pierre et à la présence des pouvoirs militaire, administratif et religieux. La cartographie ancienne de la ville révèle, par exemple, dès 1640, une chapelle faisant office d'église paroissiale attenante au premier cimetière des Pierrotins. À cette période, les jésuites établissent leur couvent avec jardins, vergers et sucrerie. Parallèlement, dans le premier tiers du XVIII^e siècle, la ville renforce ses défenses militaires notamment à proximité du cimetière par la batterie à mortier.

Plusieurs opérations archéologiques, réalisées précédemment dans ce secteur, ont permis de repérer des vestiges construits attribués au XIX^e siècle. En effet, ce secteur précis de la ville concerné par cette opération était, comme aujourd'hui, près de la limite de l'extension de ce quartier de Saint-Pierre, bâti à partir du début du XIX^e siècle et détruit en 1902.
Les résultats des récentes opérations archéologiques réalisées dans le quartier du Fort et la riche documentation iconographique, évoquent la présence, au XIX^e siècle, d'un quartier résidentiel illustré par des bâtiments à l'architecture soignée, des cours, voiries, jardins et aménagements hydrauliques qui s'organisent selon une trame urbaine proche de l'actuelle : un léger décalage existe par exemple entre les tracés actuel et ancien de la rue Castelneau. Il faut noter la découverte, dans la parcelle voisine des vestiges de l'église de la Consolation.