La subsistance des populations protohistoriques repose sur une économie vivrière dont les bases ont été largement fondées durant le Néolithique.

Mis à jour le
02 décembre 2016

Bœuf, porc et caprinés (mouton, chèvre) forment la base de l’alimentation carnée des populations de l’âge du Bronze. La chasse y ajoute ponctuellement du gibier.
Céréales (blé, orge, millet) et légumineuses (pois, lentilles, fèves, pour l’essentiel) sont stockées dans des fosses faisant office de
silos, ou dans des greniers. La cueillette de fruits et de plantes sauvages (baies, pommes, etc.) complète ce tableau alimentaire.

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Dépôt du Bronze final (950-800 avant notre ère) découvert à Surtainville (Manche) contenant des fragments d’épée, de hache, de bracelet et un lingot de bronze probablement destiné à la refonte.

© H. Paitier, Inrap

L’avènement de la métallurgie redessine les courants commerciaux. Le métal, sous forme de lingots ou d’objets finis, circule sur de grandes distances. Les composants des différents alliages ont leurs propres circuits (lingots de cuivre, d’étain, de plomb). Les réseaux d’échange mis en place autorisent aussi la circulation d’autres matériaux ou productions, comme le sel, qui constitue une ressource essentielle, tant pour ses qualités culinaires et gustatives que pour ses propriétés conservatrices.

 Quelques épaves de bateaux témoignent de liens commerciaux importants entre mers Égée et Méditerranée, touchant sporadiquement l’Europe. Ainsi l’épave d’Ulu Burun, sur la côte méditerranéenne turque est celle d’un navire de quinze mètres de long qui a été entraîné sous les flots, au XIVe siècle avant notre ère, avec une lourde cargaison composée de dix tonnes de lingots de cuivre, une quarantaine de lingots d’étain, des jarres provenant du Moyen-Orient, des perles de verre, des bois exotiques, des objets en bronze provenant de Mycènes ou d’Égypte, de l’ambre d’Europe du Nord… D’autres épaves de bateaux ont également été identifiées dans la Manche.