Longtemps qualifié de celtique, l’art durant l’âge du Fer adopte des formes très différentes selon les régions. De même, il s’exprime sur des supports variés : bois, terre, tissu, métal et pierre.

Mis à jour le
02 décembre 2016

Nos connaissances sur l’art à l’âge du Fer proviennent surtout de pièces métalliques de petite taille. Mais l’on dispose également de sculptures sur pierre, de céramiques décorées, de fourreaux d’épée aux motifs exubérants… Les productions du monde celtique présentent une grande singularité par rapport à l’art des civilisations méditerranéennes. Les artistes ne cherchent pas à copier la nature, mais l’interprètent selon des canons propres à leur milieu culturel.

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Vue de détail des anses d'un chaudron  au décor figurant le dieu-fleuve Acheloos, trouvé dans un complexe funéraire daté du Ve s. avant notre ère à Lavau (Aube) en 2015. À l'arrière plan une ciste (seau) en bronze.

© Denis Gliksman, Inrap

Jusqu’aux Ve et IVsiècles avant notre ère, les représentations figuratives en ronde-bosse caractérisent le répertoire artistique et décoratif : sculptures de guerriers, de personnages armés, et plus rarement d’animaux. L’art semble ensuite évoluer vers des formes plus symboliques. Les bijoux les plus prestigieux portent alors des décors foisonnants, géométriques et/ou abstraits, trahissant la dextérité et la créativité de leur concepteur.

Soucieuses de leur rang, les élites de l’âge du Fer investissent dans des biens de prestige, produits sur place ou importés. Ainsi de nombreuses tombes princières des VIe et Vsiècles avant notre ère ont livré de la vaisselle de luxe destinée aux banquets, telle des services à vin en bronze richement décorés de motifs figuratifs ou géométriques, d’origine étrusque ou grecque (situles, bassins, chaudrons…). Plus exceptionnelles encore, des pièces comme le célèbre cratère de Vix (Côte-d’Or) ou le chaudron de Lavau (Aube), dont les quatre anses sont décorées d’une tête du dieu fleuve grec Acheloos, témoignent du statut et du pouvoir de leur propriétaire.

Durant le second âge du Fer, les biens de prestige offrent un aspect plus standardisé. On trouve des parures d’exception, telles des torques en or au décor raffiné, mais aussi, comme au premier âge du Fer, des récipients (italiques cette fois) liés à la consommation du vin - cruches, situles et simpulum. Ces éléments sont parfois associés à des pièces plus rares comme des chenets ou des cornes à boire.